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Un grand Championnat de France a accouché d'un très grand champion de France. Voilà le résumé de cette édition 2011, qui consacre donc enfin Sylvain Chavanel. Le Poitevin, considéré comme le coureur le plus doué de sa génération, méritait bien un maillot bleu, blanc, rouge pour l'ensemble de sa carrière. Mais il l'a surtout mérité au vu de cette seule course, qu'il a éclaboussée de son talent et dominée de toute sa classe. Il n'y a vraiment rien à dire. Le meilleur a gagné dimanche à Boulogne-sur-Mer et c'est tant mieux.
Déjà titré à trois reprises en contre-la-montre, Chavanel rêvait depuis longtemps de s'imposer dans la course en ligne. Le vrai titre de champion de France, c'est celui-là. "C'était un gros objectif", avait-il annoncé. Pour l'emporter, il fallait vraiment qu'il soit le plus fort. Isolé au sein d'un contingent Quick Step minimal, puisque Jérôme Pineau était son seul équipier, Chavanel devait se débrouiller seul. Il l'a fait, et de quelle manière. C'est lui qui a relancé la course à 80 kilomètres de l'arrivée, alors que l'échappée fleuve d'une vingtaine de coureurs, sans aucun des grands favoris, menaçait d'aller au bout, personne n'assumant vraiment la poursuite dans le peloton.
Voeckler sans reproche
C'est lui, encore, qui est sorti en costaud à un peu plus de 40 kilomètres du but, pour opérer seul la jonction avec cette même échappée. Un trou d'une minute trente bouché en à peine un demi-tour de circuit. C'est lui, toujours, qui a filé seul aux 25 kilomètres, abandonnant Paul Poux (Saur-Sojasun) à son sort. C'est lui, enfin, qui a résisté dans ces interminables 25 derniers kilomètres. A un mini-peloton, d'abord. Puis à Thomas Voeckler (Europcar) et