Sport et nationalisme
Les récents Jeux Olympiques de Londres ont débuté par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle tous les participants ont défilé, par pays, derrière leur drapeau et, à la fin des jeux, le « bilan des médailles » est présenté par pays, les gagnants étant ceux dont les représentants ont reçu le plus grand nombre de médailles d’or. Les échecs ou victoires des athlètes ont été considérés comme ceux de leur pays. La perte de la finale de l’épreuve de football par l’équipe du Brésil fut ainsi considérée par la population brésilienne comme une journée noire pour le pays, les mexicains, dont l’équipe nationale a gagné le tournoi olympique, étant à l’inverse fiers de leurs joueurs mais également de leur pays. Les compétitions au cours desquelles les participants représentent leur pays sont de plus en plus médiatisées et sont donc parfois considérées comme des substituts pacifiques des conflits entre les nations. Elles exacerbent la passion des supporters, des sportifs voire des dirigeants politiques qui assistent aux épreuves les plus importantes, particulièrement lorsque les sportifs de leurs pays sont susceptibles de triompher.
Un lien important, traditionnel et ancien, existe en effet entre le sport et le nationalisme (1) mais ce lien se distend avec la professionnalisation croissante des sports de haut niveau et les excès qui ont été commis par des états qui ont voulu utiliser les performances de leurs sportifs pour s’affirmer (2).
1. Des liens traditionnels et anciens
Sport et nationalisme ont des liens qui ne sont pas récents et ne datent pas de l’internationalisation du sport qui est intervenu à la fin du XIXème Siècle et au début du XXème. Ils peuvent avoir des aspects positifs qui sont régulièrement soulignés.
Une tradition très ancienne
Les liens entre le sport et le nationalisme sont très anciens puisque les Jeux Olympiques de l’antiquité étaient déjà des confrontations pacifiques entre des cités