Sport et politique
Partagez-vous l’avis de Pascal Boniface selon lequel « le sport, c’est peut-être la guerre mais, comme le voulaient les anciens Grecs, une guerre ritualisée, sans armes, sans versement de sang et sans mort. C’est aussi une éducation de la paix » ?
La guerre est un affrontement entre groupes, aux politiques différentes. Ce sont des batailles ayant pour but de remporter des territoires, des biens, d’affirmer des idées. Ces guerres engendrent souvent des pertes humaines et des destructions matérielles. Le sport est également un affrontement entre équipes, de pays différents quand cela se déroule en compétition internationale. Ce sont des combats pour gagner des coupes, des médailles. Mais le sport a-t-il d’autres enjeux ? Peut-il être, comme le pense Pascal Boniface, une guerre sans arme ainsi qu’une éducation à la paix ?
Nous allons voir en quels points le sport peut être apparenté à une guerre et s’il peut aussi être formateur à la paix.
Le sport est avant tout un échange physique où l’on doit être plus fort qu’un autre pour atteindre la victoire. Mais cela a souvent pu être détourné en représentation politique. Les Jeux Olympiques (J.O.) en sont l’exemple le plus fréquent. En effet, certains pays peuvent être mis de côté ou au contraire en avant lors des J.O.. Comme l’écrit Pascal Boniface dans « Le Monde diplomatique », août 2004, l’Allemagne a été évincée en 1920, des J.O., après sa participation à La Grande Guerre, alors qu’en 1936, elle est choisie pour accueillir cette compétition mondiale. De même que certains pays peuvent confirmer leur position politique en boycottant les J.O., comme l’ont fait les Etats Unis en 1980 pour les Jeux de Moscow et l’URSS, pour les Jeux de Los Angeles en 1984. Ils accentuent ainsi leurs opinions qu’ils étaient en train de débattre à la Guerre Froide. De même, le sport est utilisé comme propagande, pour promouvoir des idées, des parties politiques. On a pu observer cela en 1968 aux J.O. de Mexico,