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Mais le rire exerce également une fonction critique et politique majeure qui peut se faire l’instrument d’un véritable contre-pouvoir. En contestant l’ordre établi, la tyrannie et l’exploitation, un personnage bouffon comme Charlot (cf. l’affiche du Dictateur : document 3) amène en effet à s’interroger sur le rôle du comique. En fustigeant les puissants, il révèle le peuple à lui-même en l’amenant à prendre conscience. Comme vous le voyez, l’enjeu de ce corpus est très riche puisqu’il permet d’appréhender le rire comme un jeu inhérent au phénomène politique et social.
Le rire est social. C’est un mode de communication permettant l’affirmation de soi et ayant une fonction de sociabilité. Il est aussi bien agressivité que refuge, facteur d’union que d’exclusion. Comme l’exprime Éric Smadja [2], « le rire peut témoigner de tendances multiples (bienveillance, autosuffisance, hostilité, dérision) ». Il est aussi un phénomène culturel qui fonctionne différemment selon les sociétés. En effet, Le rire est prescrit, autorisé ou prohibé selon les sujets (en fonction de l’âge, du sexe, du statut social), le cadre socioculturel, l’objet du message, les émetteurs. De ce fait, Il est polymorphe, polyfonctionnel et polysémique.
Un système répressif hors de tout contrôle
L’exclusion organisée
Ces deux chapitres sont destinés à faire peur en décrivant une machine infernale échappant au contrôle de ceux qui l’ont imaginé et mis en