Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant, né à Grand-Quevilly le 30 septembre 1594 et mort à Paris le 29 décembre 1661, est un poète libertin français. Grand voyageur, il visita plusieurs pays d’Europe, l’Amérique du Nord, le Sénégal, les Indes, Il passa ses dernières années dans un calme modeste et même, si l’on en croit Boileau (Satire I), dans une grande gêne et mourut dans la misère. Saint-Amant passait, auprès des connaisseurs, pour la première muse de son temps. Toujours emporté par sa fougue et son caprice, cet écrivain très original, fantasque et capricieux a touché en maître toutes les cordes de la lyre poétique. Saint-Amant avait au plus haut degré le sentiment de la poésie, pas seulement dans les satires mais par des odes, des sonnets, Saint-Amant, Antoine Girard, sieur de (1594-1661), poète dont l'œuvre reflète à la perfection l'esthétique baroque. D'une famille de marchands protestants, il reçut une éducation solide et brilla particulièrement dans la pratique des langues étrangères. Longtemps protégé par le duc de Retz, il fréquenta les salons de l'hôtel de Rambouillet, puis l'hôtel de Liancourt, après sa conversion au catholicisme. Il participa aussi à de nombreuses expéditions militaires en Italie, en Angleterre et en Espagne. Il inaugura sa carrière poétique dans le sillage de Théophile de Viau, prolongea la tradition littéraire de Rabelais et Marot, et fut l'initiateur d'un style qualifié de « burlesque ». En 1619, il publia sa première œuvre, l'Ode à la solitude. Ses pièces les plus connues parurent dans les œuvres. Certains poèmes sont inspirés des nombreux voyages qu'il entreprit très jeune, telle la Rome ridicule (1643). Son souci était de séduire le public bourgeois et noble, tout en conservant son originalité. Il aborda ainsi dans son œuvre, entièrement vouée à la poésie, souvent gaie, des registres multiples ; de l'épique (le Moïse sauvé, 1653) au comique, de l'héroïque au satirique, et différents thèmes : poèmes amoureux, descriptions,