STALINE Joseph Vissarionovich Djougachvili, alias Staline, a dirigé l’URSS durant plus de 20 ans. D’une part, c’est lui qui a hissé le pays au rang de seconde puissance mondiale, de l’autre, il est l’instigateur de l’expansion territoriale du modèle communiste. C’est aux moyens d’un régime totalitaire fondé sur la dictature du prolétariat, la suprématie du parti communiste et le culte de la personnalité qu’il assoit sa position en tant que dirigeant ultime de l’URSS. Il s’appuyait sur une économie collectivisée par le Parti et ses différentes organisations, étroitement surveillées par un appareil policier chargé de museler toute velléité de contestation. Comment Staline est-il parvenu à affirmer définitivement sa position au sommet de l’URSS ? Dans quelle mesure a-t-il instauré un régime totalitaire qui s’est transformé en véritable culte de la personnalité et fondé le stalinisme, souvent abusivement associé au communisme ? Joseph Vissarionovich Djougachvili (1879-1953), est né de parents modestes en Géorgie. Envoyé au séminaire orthodoxe, il finit par en être expulsé et rejoint des militants socialistes et marxistes pour se consacrer dès 1902 à l’action révolutionnaire (contre le régime du Tsar). C’est en 1902 qu’a lieu sa première arrestation pour ses pratiques politiques : il est condamné et exilé en Sibérie pour 3 ans. Cependant, il parvient à s’échapper en 1904, date à laquelle il entre au parti social-démocrate russe, où il rejoint les bolchevicks. Ainsi en 190, il organise la grève du centre industriel de Bakou lors de la révolution. Il y poursuit son action de militant, évoluant dans la clandestinité et sous différents pseudonymes comme Koba (l’indomptable) puis à partir de 1913 Staline (l’homme d’acier), qui remplacera dès lors son vrai nom. En 1912, Staline finit par rejoindre le Comité central du parti bolchevique à la demande de Lénine, et se retrouve à la direction du journal du parti La Pravda (Vérité). Toujours sur ordre