STATUAIRE DES TOTALITARISMES NAZIS
En Europe, l’entre-deux guerres est marqué par la montée du totalitarisme:
• Mussolini en Italie, en 1922
• Staline en URSS, en 1927 et
• Hitler en Allemagne, en 1933
Pour contrôler la vie politique et la population, ces dictateurs utilisent la terreur mais aussi la propagande sous toutes ses formes.
La création artistique a été fréquemment utilisée par les Etats pour diffuser l’idéologie des régimes au pouvoir. Toutes les catégories d’art ont été concernées: le cinéma, la musique, la peinture, la sculpture et l’architecture ont servi de support à la propagande.
Aux yeux des Nazis, il existait un art officiel dit « art héroïque » et un art interdit dit « dégénéré ». L’art héroïque était produit par des artistes de race aryenne prétendument « pure et supérieure ». L’art dégénéré, comme la peinture moderne et le jazz, était selon les Nazis produit par des artistes de race « impure et inférieure ».
L’art officiel du régime Nazi est notamment représenté par l’architecte Albert Speer et par Arno Breker pour la sculpture.
En 1936, les jeux olympiques ont servi de vitrine au nouveau régime pour afficher les liens avec la Grèce Antique (statues, corps nus et athlétiques exhibés).
L’exposition Universelle de Paris en 1937 a permis à Hitler de faire de la propagande extérieure grâce au monumental pavillon de l’Allemagne Nazie en concurrence par ailleurs avec celui de l’URSS. Il s’agit d’une tour, dont l’esthétique rappelle un temple grec, surmonté d’un aigle et d’une croix gammée symbole du IIIe Reich. A la base, deux groupes sculptés (la camaraderie et la famille) puisent leur inspiration dans l’art antique (ce sont des nus). Ces sculptures exaltent le surhomme aryen. Le créateur de cette œuvre était Alfred Speer qui, par ailleurs, a conçu à la demande d’Hitler un projet de nouvelle capitale allemande Germania.
Arno Beker réalise une œuvre de commande très symbolique appelée « le protecteur ». Le personnage représente un