Stendahl, le rouge et le noir, façons d'agir en 1830
Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, naît à Grenoble en 1783, dans une famille bourgeoise, pieuse et royaliste, qui l’éduque selon des principes rigides. Il perd sa mère alors qu’il est très jeune et est élevé par une vieille tante dévote, un précepteur qui le tyrannise, et un père qui ne s’occupe guère de lui. Il rejettera donc toute son éducation. Après de brillantes études d’ingénieur à Grenoble, Stendhal va à Paris pour passer le concours de l'École polytechnique où il arrive le 10 novembre 1799, soit le lendemain du coup d’état de Bonaparte. Il renonce à se présenter au concours et sera très déçu par la capitale. Il travaille alors au ministère de la Guerre et est envoyé pour la première fois en Italie, pour participer à la campagne d'Italie où il est nommé sous-lieutenant au sein du 6e régiment de dragons. Il tombe sous le charme de ce pays où il effectua de nombreux séjours, et qui inspirent certaines de ses œuvres, comme La Chartreuse de Parme (1855) ou Chroniques italiennes (1855).
Pendant les journées de Juillet, Stendhal s’était consacré à la correction à son premier grand roman, Le Rouge et le Noir : Chronique du XIXe siècle qui paraîtra en novembre 1830. Le roman est composé en deux parties : la première retrace le parcours de Julien Sorel dans la petite ville fictive de Verrières, en Franche-Comté, et plus particulièrement son séjour chez les Rênal, puis au séminaire de Besançon. La seconde, la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La Mole où la fille de la maison s’éprend de Julien. Au début du roman, on apprend comment Julien Sorel, fils d’un charpentier qui n'a que mépris pour les choses intellectuelles, mais instruit par le curé du village, entre comme précepteur chez la famille du maire de Verrières, M de Rênal. Il parvient à séduire sa femme, mais Élisa, femme de chambre de madame de Rênal dont Julien a repoussé les avances, dénonce leur liaison à Valenod. Ce précepteur des contributions,