Stendhal, le rouge et le noir chapitre 17
Les deux participes passés, mis en apposition , « Emporté », « égaré », présentent Julien comme ayant perdu la maîtrise des événements. « Malheur » et « surprise » le présentent dans une situation presque tragique. Au lieu des qualités viriles, napoléoniennes, qu’il cherche habituellement à affirmer, c’est à ce moment « la faiblesse » ou bien « le ton le plus tendre » qui caractérisent son attitude. Lignes 99-100 . Après l’air de méchanceté, viennent les paroles méchantes : « J’ai horreur de m’être livré au premier venu ». Ces paroles humiliantes rappellent à Julien son origine sociale. Cet effet est renforcé par les termes hyperboliques qu’elle emploie « j’ai horreur », « pleurant de rage contre elle-même ». Le remords de Mathilde est à la mesure de son …afficher plus de contenu…
Le narrateur insiste sur la lenteur de ce mouvement de pantomime, qui produit sur Mathilde un effet captivant : « Mlle de le Mole le regardait étonnée ». Cette remarque sur le regard le Mathilde est suivie d’une phrase de monologue intérieur « J’ai donc été sur le point d’être tuée par mon amant ! se disait-elle. » Cette exclamation est en fait admirative : Julien, en empruntant un objet de la panoplie du héros moyenâgeux, a tout pour plaire à la jeune et fière aristocrate, éprise de