LA CREATION Chez Stendhal

I- Stendhal l’apprenti écrivain

1- Influences du théâtre et du journal

La création chez Stendhal a démarré assez tôt dès sa quinzième année par deux apprentissages différents sinon opposés : • le 1er fut le théâtre ou il a voulu apprendre par la théorie des passions humaines. Logique, théorie du tragique et du comique, analyse critique de toutes les pièces q »i lit et qu’il entend, traduction de ce qu’il pense pouvoir adapter, leçons de déclamation, fréquentation des gens de théâtre : cet apprentissage a du commencer vers sa 15ème année, il en reste la substance de 5 ou 6 volumes, mais aucune œuvre achevée, pas une seule scène, un parafait échec. • Par la pratique assidue de son journal, des notes de voyage et de lecture, il apprend sans même s’en douter, son métier de critique et d’essayiste, qui fait courir l’intrigue, comme un journal, d’imprévu en imprévue au jour le jour. Triomphe inattendu. Pourtant l’échec même n’est pas inutile, l’apprentissage du théâtre, s’il ne pouvait mener l’auteur à produire des pièces contribuait à créer le romancier.

2-Influence des mathématiques :

L’autre grande influence, précoce et durable, que subira le style de Stendhal, c’est celle des mathématiques. Il ya plus d’une manière d’éprouver cette influence : La rigueur mathématique, en des sujets où elle est arbitraire, sera chez lui, dès le début, une ressource de style. Elle remplacera l’emphase et les grands mots qu’il s’interdit, dès le journal en 1801, il donne au bonheur une forme arithmétique ; trente fois plus au moins de bonheur. Nous retrouvons cents unités de bonheur dans de l’amour. La mesure thermométrique de l’état de l’âme est déjà aussi dans le 1er journal, elle réapparaitra dans le rouge et le Noir, Quand julien Sorel Comparera la température de son âme au niveau de courage nécessaire pour monter l’échafaud. Cette rigueur arbitraire, que l’auteur lui-même ne prend pas à la latter, touche