Depuis plus d'un an, le voyagiste français explore plusieurs pistes pour sortir de son enlisement. Non sans peine.
Ne parlez surtout plus des « vacances à la Framçaise » à Antoine Cachin, le nouveau patron de Fram ! Ce slogan, lancé dans les années 80, colle depuis vingt ans au voyagiste comme Les Bronzés au Club Med. Certes, grâce à cette formule, Fram est devenu le tour-opérateur le plus connu des Français. Revers de la médaille, elle a donné à la société toulousaine une image conservatrice, franchouillarde et bas de gamme. Un handicap de plus pour le voyagiste qui accumule les problèmes depuis plusieurs années : positionnement stratégique flou, guerre interne, retard sur Internet, agences de voyages déficitaires. En décembre 2006, Antoine Cachin, un ancien du Club Med passé chez Thomas Cook, est arrivé comme pilote pour redresser la barre. Il était temps ! Sa feuille de route : redéfinir la stratégie du tour-opérateur en attendant la fin de la guerre fratricide que se livrent les deux principaux actionnaires.

Fram a été avant tout une affaire de famille. Quand Philippe Polderman, le fondateur, devient agent de voyages, en 1949, c'est pour rendre service à son beau-père, dont la petite agence toulousaine périclite. Rebaptisée Fram - « fer, route, air, mer » -, l'agence prend son envol en assurant le transport des travailleurs immigrés italiens, puis des pèlerins et des touristes. En 1958, elle affrète son premier avion pour les Baléares. L'ère du tourisme de masse commence. Polderman passe la main à son beau-fils, Georges Colson, en 1990. Mais, en 2005, Colson quitte le groupe en raison d'un désaccord avec son beau-père et laisse sa place à sa demi-s?ur, Marie-Christine Chaubet-Polderman. Colson n'a pas dit son dernier mot. Il monte dans le capital, s'allie à Air France, actionnaire minoritaire, et évince sa demi-s?ur. Depuis, les demi-frère et -s?ur ennemis se déchirent devant les tribunaux. Principale conséquence de ce conflit, l'impossibilité pour Fram de