la stratégie d'entreprise indienne de lunettes
Essel et Silor, deux entreprises d'optique lunetterie, fusionnent en 1972 pour former l'entreprise Essilor. Ces entreprises dominaient alors le marché grâce à des innovations, le verre plastique Orma pour Silor et le verre progressif Varilux pour Essel (1959). Elles avaient déjà mis au point une stratégie mondiale puisque
Silor s'était implantée en 1954 aux Etats Unis avec?«?La lunette de Paris?» et Essel au Japon en 1966.
Grâce à stratégie développée en trois temps, Essilor devient l'entreprise numéro sur le marché mondial de l'optique lunetterie. Dans les années 70, Essilor lance une production en série dans des filiales de production aux Etats-Unis puis en Amérique latine et en Asie (usines en Inde et Chine ouvertes dans les années 90) puis adopte une stratégie de distribution locale (fusion ou rachat de distributeurs en Europe, filiales de distribution en Asie).
Thème : Entreprise
Mise en ligne : 16/09/2012
Dossier réalisé par Sandrine Legrand
Aujourd'hui, le groupe comporte 14 usines, 332 laboratoires de prescription et 29000 collaborateurs. Il est présent dans plus de 100 pays et un verre progressif sur deux est produit par Essilor. Le chiffre d'affaires de
3,9 millions d'euros en 2010 a augmenté de 19% par rapport à l'année 2009 et 80% de celui-ci est réalisé hors de France. La volonté d'innovation est réelle puisque le groupe consacre 4% de son chiffre d'affaires à la Recherche-développement.
Depuis la fin des années 90, le groupe cherche à étendre son positionnement sur l'ensemble des segments du marché de l'optique ophtalmique : renforcer sa présence sur le haut de gamme, développer celui de la moyenne gamme et pénétrer les marchés à forte croissance, notamment celui de l'Inde dès 1998. Déjà en
1999, un tiers des verres est fabriqué en Asie. Aujourd'hui, cette région concentre 26% des effectifs et le chiffre d'affaires d'Essilor a augmenté de 36,9% sur an entre