Stratégie marketing
Prenez Ladurée, le salon de thé de la rue Royale, au cœur du « triangle d'or » parisien. Des serveuses qui s'activent comme des abeilles dans une ruche pour naviguer entre des tables microscopiques, plateaux chargés et théières bouillantes à bout de bras. Des clientes japonaises idolâtres, qui photographient leur douceur avant de l'engloutir. Des vieilles biques qui poussent le snobisme jusqu'à ne commander qu'une eau minérale dans ce temple de la calorie. Le spectacle est dans la salle, et dans l'assiette aussi, où trône la star de l'endroit, le macaron.
Vous « ne pouvez pas ne pas connaître »
Les macarons Ladurée, vous les connaissez forcément. Si vous ne les avez pas goûté vous-même, vous avez au moins vu la « Marie Antoinette » de Sofia Coppola en manger jusqu'à l'écœurement.
Ou bien vous avez entendu Helmut Fritz (« Ça m'énerfffe ») expliquer à coup de faux accent teuton et de vrais beats de boîte de nuit bon marché que « tous ces gens qui font la queue chez Ladurée », ça lui tape sur le système ! Des gens qui font la queue, il y en a à Paris, Londres, Zürich et même à Dublin ou Nagoya, à en croire le site de la maison.
Ladurée, donc, ses couleurs pastel, ses salons de thé raffinés, ses pâtisseries divines. Tiens, ses pâtisseries divines, parlons-en.
Les éditions du Chêne viennent de sortir un livre baptisé sobrement « Sucré », qui ressemble à s'y méprendre à une boîte de macarons de la fameuse maison du VIIIe arrondissement de Paris.
Sous la belle couverture capitonnée vert amande, toutes les recettes qui ont fait le succès du salon de thé. « Même le célèbre macaron y livre ses secrets », promet la quatrième de couverture.
Epaississants, humectants, émulsifiants, conservateurs, stabilisateurs…
Le macaron au citron, par exemple, c'est tout simple,