Stress test
Courant 2010, à la demande du Comité Européen des Contrôleurs Bancaires, a été réalisé un exercice de stress test destiné à tester la résistance financière de 91 banques, réparties sur 20 pays.
Les stress tests définissent des scénarios, plutôt portés sur un horizon de un ou deux ans, afin de mesurer l’évolution des portefeuilles de banques (crédits, placements, dette) afin d’estimer le besoin en fonds propres des principales banques. Les scénarios sont transparents et contraints par l’autorité publique.
Le premier scénario est « classique », reprenant des données macroéconomiques de base. Le second reprend des données macroéconomiques bien plus dégradées, voire extrêmes. Les résultats obtenus de chaque scénario sont alors annoncés publiquement. Concentré sur le risque de crédit et le risque de marché, les conséquences se font sur le ratio core tier 1, estimé à 6% faute de pouvoir harmonisé au niveau européen le ratio. Le risque de liquidité y est exclu pour ne prendre en compte que le risque de solvabilité.
Pour quelles raisons des tests de résistance bancaires sont réalisés ? En premier lieu évidemment, « mieux vaut prévenir que guérir ». Par conséquent les périodes de crises bancaires étant relativement plus fréquentes, les banques centrales ainsi que les autorités en charge de la supervision bancaire attachent une importance de plus en plus grandissante à la prévention des risques aux facteurs macroéconomiques. Deuxièmement la dégradation de certains facteurs macroéconomiques incitent à la réalisation de stress tests. Leur poids demeure relativement faible dans les méthodes de régulation et de supervision bancaire alors que l’expérience a montré l’implication des facteurs macroéconomiques dans de précédentes crises comme la crise asiatique de 1997. Enfin, annoncer l’état de santé des principales banques permet de rassurer les investisseurs et autres contreparties bancaires.
En 2008, suite à la faillite