Structure actionnariale
2.1. COMMUNICATION FINANCIERE ET CONCENTRATION DE L’ACTIONNARIAT
L’intérêt croissant qu’a connu la communication financière au cours de ces dernières années est certainement du à la volonté de rassurer les actionnaires et autres parties prenantes et de restaurer une confiance vis-à-vis des sociétés cotées et de leurs dirigeants. Cette confiance a été ébranlée suite à de nombreux scandales financiers : Enron, Worldcom, Parmalat…Depuis, plusieurs propositions relatives aux pratiques de gouvernement d’entreprise et d’information financière ont vu le jour, avec la promulgation de la Loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (NRE), la Loi sur la Sécurité Financière (LSF) et la publication du rapport Bouton. Ce dernier met l’accent sur « la qualité de l’information et de la communication financière » (Bouton 2002, p3).
Très peu d’études portant sur la communication financière ont examiné l’effet de plusieurs aspects de la structure de propriété à la fois. Ces différents aspects portent sur la concentration de l’actionnariat, la propriété des investisseurs institutionnels), les plans de stock-options. Par ailleurs, la plupart de ces études ont été menées dans un contexte US, UK caractérisé par un actionnariat dilué et une forte protection des investisseurs. En revanche, peu de recherches se sont intéressées au contexte français. L’objet de la présente est de vérifier s’il existe une relation entre la qualité de la communication financière des sociétés et la structure de propriété. « La théorie d’agence tente de proposer des explications aux comportements observés dès lors qu’il existe une relation d’agence. Dans leur article de 1976, Jensen et Meckling soulignent qu’en présence d’une asymétrie informationnelle, les agents