Récit rétrospectif (I), Sylvie se donne à lire comme un récit qui superpose +sieurs strates temporelles (II) , reliées entre elles par un système d’échos définissant une structure en miroir (III) au sens finalement problématique

I- Un récit rétrospectif ó un récit à la fois du passé et au passé

1- « Le Dernier Feuillet :

a) Un épilogue, 20 ans après l’action, dans le temps de la narration, contemporain du temps de l’écriture de la nouvelle : titre « Dernier Feuillet », comme métonymie de l’acte d’écrire.

b) Présence d’un temps-cadre, comme dans beaucoup de nouvelles. Mais, 1ère singularité : ce temps cadre se limite à la parenthèse de fermeture.

c) 2ème singularité, la seule date de tout le récit constitue l’excipit de la nouvelle. Cor cette date

è1- est approximative : « ………………. » ;

è2- nous ramène au temps de l’histoire/ de la jeunesse ;

è3- est probablement antérieure au triple événement qui a servi d’argument, d’élément modificateur/ déclencheur à l’intrigue dans les 3ers chapitres :

2- Ironie et réalisme de Sylvie, roman d’apprentissage
Le caractère rétrospectif du récit est sensible dans l’ironie, qui mine le récit et le remet en perspective, grâce à un recul critique qui instaure une discordance entre ce que le texte programme et ce qui advient. Ce court-circuit, qui mène de la fée à la pâtissière, signale ainsi un dénivelé, qui conduit des rêveries existentielles à la prise de conscience de la cruauté de la réalité et confère au récit la portée d’un récit d’apprentissage.

èEx 1 : incipit de la nouvelle. èEx II : ch II « en paradis » et non « au paradis ». èEx 3 2ème apparition d’Adrienne , déguisée en esprit avec un « nimbe de carton doré », accessoire dérisoire qui introduit une rupture avec le motif de l’identification de la jeune femme à l’ange de l’Apocalypse.

ó Réalisme d’une histoire singulière, qui aurait une