Structures sociales
- Il y a tout d’abord la valorisation du travail chez les ouvriers. Même les moments de loisirs et de temps libre demeurent chez les hommes des moments d’intense activité ; le bricolage et le jardinage occupent une place considérable dans l’emploi du temps des ouvriers […] ;
- Il y a ensuite l’importance accordée à la famille, au foyer, aux moments de vie passés en commun (le repas de famille, les heures passées ensemble devant la TV, les fêtes…) […] ;
- Enfin, il y a l’attachement des sociétés ouvrières traditionnelles à une claire division des tâches et du travail entre les hommes et les femmes. Ce qui se traduit par une propension à affirmer les identités masculine et féminine.[…]
En fait, les ouvriers ont bel et bien une culture : elle se compose de savoirs mais aussi de valeurs. Je pense ici à des valeurs comme la dignité, la fierté, la solidarité… La solidarité en particulier est l’un des aspects les plus importants du patrimoine culturel des ouvriers. L’attachement à la solidarité se retrouve aussi bien dans les organisations les plus structurées (les syndicats par exemple) que dans des formes en apparence modestes : les solidarités de voisinage dans les cités ouvrières, dans les corons (dans le cas des mineurs du Nord). Olivier Schwarz Sciences Humaines, octobre 1995
Certains aspects de ces spécificités de la culture ouvrière disparaissent ou se sont transformés - La solidarité entre collègues, voisins et amis demeure, mais la crise du syndicalisme et la baisse du militantisme montrent que la solidarité institutionnelle autour des syndicats ou des partis politiques (PCF)