Stupeur et tremblements
L’incipit a pour fonction de nous présenter les personnages, ainsi que la cadre dans lequel va se dérouler l’histoire. L’excipit est donc son contraire, il se situe à la fin de l’œuvre contrairement à l’incipit qui se trouve au début, et il consiste à commenter le futur des personnages sur une scène de clôture de l’œuvre. Amélie Nothomb achève son œuvre Stupeur et tremblements ainsi. Amélie San a atteint le dernier cercle de sa descente aux enfers et dans cet excipit, elle achève son aventure. Nous allons ainsi nous interroger. Par quels moyens Amélie Nothomb, tout en inscrivant de façon réaliste un récit autobiographique romancé dans l’actualité historique, termine, comme elle a commencé et poursuivi tout son roman, dans le décrochage burlesque, plein de dérision, d’humour, d’absurde et de satire ? Dans un premier temps, nous développerons le récit autobiographique qui est romancé et inscrit de façon réaliste dans l’actualité historique puis nous nous attacherons au décrochage burlesque, emplit de dérision et de satire.
Cette œuvre respecte bien le pacte autobiographique. Nous avons un personnage et narrateur à la fois : Amélie San et Amélie Nothomb qui ne font qu’une. Dans cet extrait, nous assistons cependant à un changement intéressant de point de vue (ligne 29) : « On ne m’y revit jamais ». L’histoire porte à sa fin et les paragraphes sont de plus en plus brefs. Le déroulement respecte une chronologie précise, Amélie San nous relate les faits dans l’ordre dans lequel ils se sont passés. Elle décrit d’ailleurs ces actions avec beaucoup de précision.
Elle reprend des éléments de l’intrigue comme l’hostilité de Fubuki, sa supérieure, qui est évoquée par deux métonymies : « La main de Fubuki ne fut pas du lot » (ligne9) : « préférer son orgueil à la contemplation d’un visage exceptionnel » (lignes 12-13). Nous assistons à une réelle déshumanisation, cela dut