Stéphane Beaud
Né en 1958, Stéphane Beaud fait ses études à l’Institut d’études politiques de Paris. Agrégé de sciences sociales en 1985, il soutient sa thèse de doctorat en 1995 sur les destinées ouvrières dans la région de Sochaux-Montbéliard. Aujourd’hui professeur de sociologie à l’université de Nantes, Stéphane Beaud est également un membre actif du laboratoire de sciences sociales commun à l’Ecole normale supérieure et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Un chercheur de terrain
Influencé par la sociologie bourdieusienne, il est avant tout un chercheur qui place son terrain d’enquête et les acteurs qui le composent au centre de l’analyse sociologique. Ainsi, durant sa thèse, il s’immerge pendant plusieurs mois dans des quartiers populaires de Dijon marqués par le déclin industriel ; il en tire, avec Michel Pialoux, Retour sur la condition ouvrière, publié en 1999. Cet ouvrage marque le début d’une réflexion sur la transformation des milieux populaires dans la France contemporaine, que l’on retrouve aussi dans Violences urbaines, violence sociale (2003), consacré aux banlieues.
Spécialiste des milieux populaires, Beaud montre par ailleurs comment l’école accentue encore les frustrations des jeunes issus de ces milieux en ne leur offrant pas ou plus les ressources nécessaires au processus d’ascension sociale, c’est la thèse de son ouvrage 80 % au bac… et après ?. Aujourd’hui, Stéphane Beaud est un des chercheurs français les plus actifs au sein de la discipline sociologique.
Ses écrits
Guide de l’enquête de terrain (1998), avec Florence Weber, coll. Repères, éd. La Découverte, 2003.
Retour sur la condition ouvrière (1999), avec Michel Pialoux, éd. 10/18, 2005.
80 % au bac… et après ? (2002), éd. La Découverte, 2003.
Violences urbaines, violence sociale, avec Michel Pialoux, éd. Fayard, 2003.
Pays de malheur : un jeune de cité écrit à un sociologue, éd. La Découverte, 2004
Stéphane Beaud
Données clés
Naissance
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