Suffit-il d'exercer sa raison pour être libre ?
Par définition être libre, c’est faire ce l’on veut. C'est-à-dire faire ce que bon me semble, ce qui me plaît, satisfaire mes désirs, sans que rien ne m’en empêche.
Il n’y a que les êtres vivants qui peuvent être libres dans la mesure où ce sont les seuls qui sont susceptibles d’agir sans y être déterminé par quelque chose .d’extérieur, par une autorité humaine ou par des causes physiques.
Entre les êtres vivants il existe une distinction. En effet, la « liberté » des animaux est très imparfaite car ils ne font que suivrent leurs tendances naturelles ou leurs désirs. L’animal n’a pas le pouvoir de choisir de suivre ou de ne pas suivre ses instincts ; c’est pourquoi on dit souvent qu’il agit par instinct.
A la différence l’homme est doté de raison. La raison est généralement considérée comme une faculté[->0] propre de l'esprit[->1] humain dont la mise en œuvre lui permet de bien juger, de discerner le vrai du faux, le bien[->2] du mal[->3]. C’est la raison qui nous dicte nos choix.
Ainsi la raison n’est-elle pas la condition nécessaire si nous voulons être libre de penser et d’agir ? Mais n’oublions nous pas que faute d’être attentifs à la qualité du principes sur lesquels nous nous fondons, nous pouvons être la cause de nos erreurs, de nos fautes ? Comment alors ne pas comprendre que c’est comme si nous renoncions à notre liberté politique ?
I- La raison, condition nécessaire si nous voulons être libre de penser et d’agir ?
L’homme par définition est un animal doué de raison. S’il n’était qu’un animal il se contenterait de réagir à son milieu et son but ne serait que de survivre. A cette fin, l’instinct suffit. Or l’homme aurait pu en demeurer à ce stade s’il n’était qu’un être de nature. Mais il est avant tout un être de culture. Cette culture va lui permettre de transformer son animalité en humanité. Mais encore fallait-il alors qu’il prenne soin de développer sa raison.