Tous les jours je vois le soleil se lever à l’est et se coucher à l’ouest. Je peux constater à différents moments de la journée qu’il change de position quasi-instantanément. Je peux aussi constater que jusqu’à présent cette course ne s’est jamais arrêtée, tous les matins le soleil se lève. Mais ce n’est pas pour autant que je sais pourquoi le soleil se déplace de façon régulière, tous les jours, sur le même axe. De même je connais le terme de « gravité » j’ai pu constater ses effets sur les corps, mais je ne sais pas à quoi est due cette attraction vers le centre de la Terre. La question se pose alors de savoir quelles autres étapes sont nécessaires pour accéder à la connaissance. D’abord nous verrons en quels termes peut-on dire que l’on « connait », puis que l’observation n’est qu’une étape insuffisante mais nécessaire dans la démarche scientifique, puis que la connaissance s’acquiert aussi par d’autres moyens. Connaitre c’est avoir l’idée ou la notion d’une chose. En philosophie en distingue trois types de connaissance : la connaissance propositionnelle, le savoir faire et la connaissance objectuelle. Nous ne nous intéresseront, à l’image des philosophes qu’à la première. La connaissance propositionnelle est le fait de savoir qu’une certaine proposition est vraie : « La terre est ronde ». Les philosophes s’accordent en général pour dire que la connaissance est une croyance vraie mais pas uniquement. Le lien entre la croyance et la vérité est source de désacord entre les philosophes : pour certains il faut que le croyance soit infaillible, pour d’autres qu’elle soit justifiée ou pour d’autre qu’elle résulte d’un processus fiable. Selon Aristote connaitre ce n’est pas juger les fins mais les causes, elles sont au nombre de quatre. C’est ce qu’on appelle la quadruple causalité aristotélicienne. Il ne s’agit pas seulement de ce qui précède l’effet, mais de ce qui fait que l’être existe. Tout d’abord il y a la cause matérielle qui désigne la matière composant un