Suis-je ce que je crois être ?
De par cette déclaration, ce poète pose une question fondamentale : « Suis-je ce que je crois être ? ». Le rapprochement des deux groupes verbaux « je suis » et « je crois être » est révélateur du problème exposé. « Je suis » signifie que l'individu existe avec des caractéristiques mentales et physiques qui lui sont propres. Ce groupe verbale renvoie à l'« essence » d'une personne. Cette notion est indissociable de la notion de ''Moi'' qui désigne une réalité permanente et invariable qui constituerait l'individu que nous sommes. Le « Je suis » est incontestable.
« Je crois être » évoque l'idée que l'Homme aurait un ''outil'' d'appréciation de sa propre existence : cet ''outil'', ''ce merveilleux pouvoir'' disait Kant, est la conscience. Ce jugement de soi par la conscience serait incertain, subjectif et contestable comme le suggère le verbe « croire ».
Ainsi, la conscience de l'être humain suffit-elle à saisir le ''Moi'' d'un individu dans sa globalité ?
On constate qu'il existe deux manières de penser pour le moins opposées. Dans la mesure où la conscience définirait l'être humain, de nombreuses personnes sont amenées à considérer que « ce merveilleux pouvoir » est en mesure de saisir toutes les spécificités du ''Moi'' d'un individu. Que chaque Homme se connaît et se maîtrise complètement.
Toutefois, de nombreux philosophes et psychanalystes s'accordent à penser que la conscience est limitée et qu'elle n'est pas en mesure de saisir le ''Moi'' d'un humain dans sa globalité. La conscience serait une approche incomplète de soi.
Pour de nombreux Hommes, je suis ce que je crois être puisque ma conscience est en mesure de saisir l'être humain dans sa complexité, celle-ci étant l'essence de l'Homme.
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