Suis-je prisonnier du jugement d'autrui
Sommes-nous prisonnier du jugement d'autrui? Question qui nous ramène dans un premier temps à la notion de jugement puis, dans un second temps à la notion d'autrui.
Tout d'abord, nous savons qu'au sens philosophique un jugement est une proposition attribuant une qualité à un sujet, qui peut être un être ou une chose.
Dans un second temps, nous savons qu'autrui n'est pas une chose, c'est un individu humain comme moi, une sorte d'alter-ego. L'autre est un sujet qui porte sur moi un regard subjectif auquel je me confronte. Pour penser, il faut que je me confronte à autrui.
Ainsi, être prisonnier du jugement d'autrui c'est être prisonnier du regard d'autrui, d'un alter-ego. Nous verrons ainsi, dans quelle mesure sommes-nous prisonnier du jugement d'autrui. Pour cela, nous verrons dans un premier temps que oui nous sommes prisonnier du jugement d'autrui puis, dans une seconde partie nous montrerons que ce jugement est néanmoins faussé par ceux qui se trouve face à l'autre.
Tout d'abord, on constate qu'autrui provoque toute prise de conscience. En effet, selon Hegel autrui c'est d'abord quelqu'un avec qui je vais me confronter et grâce à qui je vais prendre conscience de moi-même. Il faut que je me heurte à un obstacle pour pouvoir prendre conscience de ce que je suis. Lorsque je me heurte à autrui, je me heurte à sa liberté et je ne peux maitriser cet être comme je maitrise autre chose. La résistance d'autrui va alors créer chez moi une envie de montrer ce que je vaux. Nous pouvons prendre comme exemple la relation maitres/esclaves qui pour Hegel est un rapport dialectique. C'est à dire, que dans le dialogue l'esclave va se rendre compte que le maitre à besoin de son regard pour exister. Donc, je ne suis « je » que dans la mesure ou il existe un « tu » qui me permet de prendre conscience de ma personne.
Ainsi,le rapport essentiel à autrui est un rapport de lutte qui mène à la