Suis-je responsable de ce dont je ne suis pas conscient?
Dans la société d’aujourd’hui, la notion de responsabilité est primordiale. Nous possédons certes des droits mais également des devoirs que nous devons respecter. Nous sommes donc liés par une sorte de contrat qui maintient la cohésion de la société. Cependant, il est parfois difficile de déterminer le degré de responsabilité dans la mesure où l’acte peut avoir été commis sous l’influence des passions, des dépendances telles que la drogue ou l’alcool, ou encore à cause d’une vie familiale difficile. Ce sont ce que l’on appelle plus communément des circonstances atténuantes.
Ici se pose le problème de la conscience de nos actes ou de nos paroles et de leurs portées. En effet, sommes-nous réellement responsables de ce que nous faisons si nous avons agi sous une influence quelle qu’elle soit ? Inversement, n’est-ce pas nier totalement notre conscience que de se donner des excuses ? Si la conscience nous donne une connaissance de nous-mêmes et de ce qui nous entour, elle nous oblige également à assumer nos actes. La conscience semblerait donc inséparable de la responsabilité.
C’est pourquoi nous tenterons ici d’éclaircir cette relation étroite entre ces deux notions.
La conscience « vigilante » enveloppe-t-elle une responsabilité qui fait que, non seulement nous sommes conscients de ce que nous faisons, mais que nous sommes aussi conscient de l’importance de nos actes. Ne pas être conscient regrouperait alors tout ce qui échappe à la perception, ce qui existe mais que nous ne comprenons pas.
On entend souvent : « je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne savais plus ce que je faisais ». Avec cette défense, dans un procès, l’avocat pourra invoquer une crise de démence et tenter de montrer que son client était irresponsable au moment du crime. Aux jurés on dira « cet homme relève de la psychiatrie et non de la justice ». Cela revient à autoriser des actes plus ou moins légitimes en s’abritant derrière l’idée