Suis je responsable de ce que je suis
Responsabilité : Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Subissons-nous le monde qui nous entoure ou est-ce nous qui agissons sur lui ? Existe-t-il un pâtir de l’agent ou l’agent est-il pleinement responsable ? C’est ce sur quoi nous allons nous interroger en nous demandant si un être conscient peut ne pas être responsable de ce qu’il est, et partant, de ce qui le défini, c’est-à-dire de ce qu’il fait. Nous considérons généralement l’ignorance comme une excuse ; pour Platon, nous ne pouvons faire le mal volontairement. Œdipe, qui était dans l’ignorance, est-il responsable de ses actes ?Ainsi, ce que le sujet fait sans savoir ce qu’il fait ne peut être considéré comme un acte véritable, engageant donc par là sa responsabilité. Mais alors, nous pouvons nous demander qui agit dans ce cas. L’inconscient peut-il agir, et partant dégager l’homme d’une quelconque responsabilité ? Il faut ainsi supposer que nous ne pouvons avoir une connaissance véritable de nos actes tant que nous ne le pensons pas comme doué de valeur à la fois morale et sociale.
La responsabilité de soi implique la présence de la conscience chez le sujet. En effet, penchons-nous sur la signification de ce mot : son étymologie vient du latin respondere « répondre » ; l'expression « répondre de ses actes » signifie qu'on les assume totalement, qu'on s'en reconnaît l'auteur, et donc d'avoir conscience de ce que l'on fait.
Dans ce cas suis-je responsable de ce que je n'ai pas conscience ? La non conscience inclut-elle nécessairement la non responsabilité ? Mais si la responsabilité signifie être capable de prendre des décisions par soi-même et d'être dans l'obligation de répondre de certains de ses actes, cela signifie t-il que la conscience que j'ai de moi est une garantie morale?
1. Ce dont je ne suis pas responsable, c'est ce qui m'échappe, alors que la conscience, c'est ce que je connais