Suis-je ce que j'ai conscience d'être?

16926 mots 68 pages
Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?
Introduction

1) Amener le sujet

Chacun de nous a le sentiment de se connaître pleinement : la conscience semble nous donner accès à nous-mêmes, sans laisser de zone d’ombre. Autant nous ne connaissons les autres que « par conjecture » comme le dit Malebranche, autant nous nous connaissons « par conscience » ou par introspection, c'est-à-dire de l’intérieur : étant aux premières loges, il ne semble pas difficile de nous connaître. Notre conscience paraît
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L’expérience des rêves est, notamment, souvent très troublante : chacun sent bien que nos rêves ont un sens, qu’ils ne sont pas gratuits, qu’au contraire ils nous concernent de près ; mais ce sens nous échappe, nous n’y avons pas accès. C’est pourquoi les rêves nous inquiètent : il est difficile de ne pas se demander s’ils nous cachent quelque chose. De même l’expérience des lapsus : quand ma langue ou ma plume fourchent, je suis parfois troublé parce que le lapsus semble « révélateur ». Ex. mer/mère ; et celui de Freud, qui relate un incident survenu lors d’une leçon d’anatomie : « En ce qui concerne l’appareil génital de la femme, malgré les nombreuses tentations …afficher plus de contenu…

Un état pathologique (un trouble grave) qui ne correspond à aucune lésion organique. Ex. paralysie, aphasie, perte de la vue, etc. Cas d’Anna O : les symptômes = contractures des deux extrémités droites avec anesthésie parfois aussi à gauche ; troubles des mouvements des yeux et généralement de la capacité visuelle ; difficulté à tenir la tête droite ; toux nerveuse ; dégoût de toute nourriture ; impossibilité de boire malgré soif dévorante ; impossibilité de parler ou comprendre sa langue maternelle ; altération de toute la personnalité. Ces symptômes sont apparus alors que la jeune fille soignait son père mourant qu’elle adorait ; les symptômes l’ont empêchée de poursuivre les soins. D’où un mystère : d’où viennent ces troubles s’ils ne sont pas organiques ? Hypothèses des médecins de l’époque : soit grave affection physiologique, organique (cerveau), encore inconnue ; soit mauvaise foi (l’hystérie comme art de simuler intentionnellement la

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