Sujet bac
Les conflits d'intérêts entre les nouvelles puissances mondiales se multiplient et une atmosphère de méfiance et de peur s’installe. Il en résulte une longue période de tensions internationales, ponctuée de crises aiguës débouchant parfois sur des conflits militaires locaux sans pourtant déclencher une guerre ouverte entre les États-Unis et l'URSS. De 1947 à la fin de la Guerre froide, l'Europe, divisée en deux blocs, se trouve au centre de l'affrontement indirect entre les deux superpuissances. La Guerre froide atteint son premier moment fort lors du blocus de Berlin. L'explosion de la première bombe atomique soviétique, en été 1949, vient conforter l'URSS dans son rang de puissance mondiale. Cette situation confirme les prédictions de Winston Churchill qui, en mars 1946, est le premier homme d’État occidental à parler publiquement d'un "rideau de fer" qui coupe désormais l'Europe en deux.
1945-1949 L'ère des précurseurs
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe est exsangue et à bout de souffle. Les anciens courants commerciaux sont rompus, les industries lourdes et de première nécessité, partiellement détruites, tournent au ralenti dans une Europe meurtrie et peu préparée à accueillir les millions de personnes déplacées pendant et à la fin du conflit. Reléguée au second plan sur la scène internationale par la montée en puissance des États-Unis et de l'Union soviétique et par leur rivalité grandissante, l'Europe occidentale divisée prend rapidement conscience que son salut passe par les chemins de l'unité et par la mise en commun, fût-ce avec le soutien financier,