Sujet : dans les confessions, saint augustin écrit : « le mal [...] est la perversité d'une volonté qui se détourne du bien. » votre lecture des œuvres au programme, macbeth de shakespeare, la profession de foi du
Corrigé de dissertation : Saint Augustin
Sujet : Dans Les Confessions, Saint Augustin écrit : « Le Mal [...] est la perversité d'une volonté qui se détourne du Bien. » Votre lecture des œuvres au programme, Macbeth de Shakespeare, La Profession de foi du vicaire savoyard de Rousseau et Les Âmes fortes de Giono, vous conduit-elle à partager ce jugement ?
1 Analyse du sujet
On définit la plupart du temps le Mal comme une violation du Bien. Mais encore, par quel procédé le Mal peut-il pervertir le principe du Bien ? Pour Augustin, « Le Mal [...] est la perversité d'une volonté qui se détourne du Bien. » Ce mouvement d'éviction du Bien, ce retournement de son principe, procède d'une anomalie dans l'action de la volonté. Ainsi, le Mal n'est pas une entité extérieure à l'homme, il n'est pas non plus une chose mauvaise close sur elle-même qu'on pourrait détruire en l'homme, mais un processus d'altération de la faculté qui permet à l'homme d'agir : la volonté. De ce fait, Augustin a l'air d'exclure complètement l'animal de la possibilité de faire le Mal. N'ayant nulle volonté mais agissant seulement sous l'impulsion de l'instinct (son programme biologique, naturel), de la pulsion, il ne pervertit rien et reste dans l'expression de sa nature. L'homme, par contre, a l'air de pouvoir passer d'une volonté dirigée vers le Bien (bonne) à un état déchu, la volonté perverse. « Perversité » désigne alors tout ce qui subvertit, contrefait, prend le contre-pied du bon fonctionnement d'une faculté. On jugera « pervers » tout comportement qui détourne une chose de sa bonne utilisation : par exemple, un enfant sera jugé pervers quand, de manière répétée (donc volontairement et non par accident ou expérience), il délaisse sa nourriture (destinée à la consommation) pour ingurgiter des objets non comestibles. Par son affirmation, saint Augustin pose donc une norme (un bon fonctionnement, une bonne finalité) de la volonté