Sujet : en quoi le divertissement est-il une puissance trompeuse ?

1945 mots 8 pages
Le divertissement est lié à plusieurs concepts pascaliens : la misère, car c’est pour l’oublier qu’on se divertit ; la vanité, parce qu’il n’y a pas de preuve plus évidente de vanité que ce remède aux maux des hommes ; l’imagination, qui nous permet de fuir le présent, de nous détourner de ce que nous sommes réellement. En effet, le divertissement, au sens pascalien, est le moyen qui nous détourne de nous-mêmes, qui nous empêche de regarder la réalité en face. Dans le fragment 124, il nous dit : « les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés pour se rendre heureux de n’y point penser ».
Dans quelle mesure le divertissement est-il une force trompeuse, en particulier pour l’homme ?
Dans un premier temps, nous expliquerons ce qu’est le divertissement selon Pascal, puis, dans un second temps, nous verrons pour quelles raisons il peut être considéré comme une « puissance trompeuse ».

Premiere partie :
Pascal désigne par divertissement toutes les activités qui nous évitent l’ennui et qui nous empêchent de réfléchir sur nous-mêmes. Il considère les loisirs tels que la chasse, le jeu ou la danse comme des divertissements, ainsi que toutes les activités dites « sérieuses » comme la guerre, la politique ou la recherche scientifique. Sans le divertissement l’homme serait accablé par sa petitesse et la peur de mourir, il ne connaîtrait pas un instant de bonheur et de repos.
Pour Pascal l’ennui est une « misère sans cause ». Dans le fragment 139-136, pour lui « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». La raison qui fait que l’homme ne peut pas rester face à face avec lui-même, c’est qu’alors il prend conscience de son malheur existentiel dans l’expérience de l’ennui qui entraîne nécessairement la tristesse, le désespoir. C’est pour échapper à cela que l’homme se jette dans l’agitation qui le détourne de ses préoccupations existentielles et de sa condition de

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