Sujet : la flexibilité du travail peut-elle permettre de lutter efficacement contre le chômage ?
L'expression “ flexibilité du travail ” présente en effet plusieurs faces. Au sens général, cela signifie la souplesse d'utilisation du travail salarié. Elle semble justifiée par les évolutions rapides de la demande et le souci de rendre des prestations très adaptées aux demandes des ménages ou des entreprises. En particulier, la nécessité d'être compétitif au niveau international est avancée comme une contrainte majeure imposant la flexibilité.
Alors que dans les pays développés à économie de marché (PDEM), les conditions d'utilisation du travail sont encadrées par des règles juridiques et conventionnelles, certains se demandent si la flexibilité du travail peut permettre de lutter efficacement contre le chômage. La flexibilité peut correspondre à une remise en cause du cadre institutionnel d'utilisation du travail. Le travail correspond à une dépense d'énergie effectuée dans un but productif. Le cadre social de cette dépense d'énergie est l'emploi. La flexibilité peut porter sur le volume horaire de travail effectué (flexibilité quantitative) en modulant les horaires avec les mêmes effectifs (flexibilité interne) ou en faisant varier les effectifs employés (flexibilité externe). La flexibilité sous différentes formes aboutit à une diminution du coût du travail. Enfin, la flexibilité fonctionnelle revêt un aspect qualitatif et concerne l'adaptation des qualifications des travailleurs aux contraintes de la production. Le chômage désigne la situation de personnes actives désireuses de travailler, sans emploi et qui n'en trouvent pas malgré leurs recherches effectives (INSEE).
Lutter efficacement contre le chômage signifie trouver des solutions qui s'avèrent, sur le long terme, sans effets pervers majeurs. En effet,