Sujet : le roman doit-il, selon vous, privilégier l'imagination ou décrire fidèlement la réalité?
Depuis ses débuts au Moyen-âge, le roman n'a cessé d'évoluer. De l'époque médiévale à l'ère moderne, ses formes ont varié. Cependant, pendant tous ces siècles, ses récits ont toujours hésité entre favoriser l'imagination ou décrire fidèlement la réalité. Nous étudierons si l'auteur d'un roman doit s'accrocher aux bonnes pratiques, aux valeurs et aux aspects de sa société contemporaine, ou si, au contraire, sa narration doit faire preuve de créativité. Autrement dit un roman peut-il avoir été écrit dans le but de faire rêver le lecteur ou doit-il impérativement faire preuve de réalité et de vérité ? Mais après tout, ne contient-il pas toujours une part d’idéalisation bien qu’il soit réaliste ? Nous pourrons dans un premier temps dire qu'il est parfois nécessaire que son récit relève de l'imaginaire. Dans un second temps, nous pourrons faire une antithèse en annonçant qu'il est essentiel, dans certains cas, qu’il reproduise fidèlement son entourage. Enfin, nous pourrons voir que, comme quelques romanciers s’y sont appliqués, il est toujours possible de susciter une part d’imagination dans un roman réaliste.
Dès son commencement, le roman fit preuve d’imagination et d’originalité par plusieurs histoires inventées. C’est une particularité primordiale, que même de nos jours, les auteurs continuent à prendre en compte. En effet, l’illusoire permet de nous divertir. Ce terme, très ancien, provient du Latin Se divertere qui signifie «se détourner de». Nous avons vraisemblablement besoin de nous détourner de notre destin, comme nous le fait comprendre Camus avec l'étranger jusqu'au dernier chapitre où le personnage principal Meursault accepte de mourir et désir qu’une foule assiste à sa condamnation. Or, la vie n'est pas toujours agréable, et l'était encore moins jadis, c'est pourquoi les romans fictifs étaient essentiels : une oeuvre comme Tristan et Iseult