Sujet sur la place de la violence dans les arts.
Face au déballage de luxe ostentatoire du pavillon allemand, se tient un pavillon à la construction légère devant lequel est inscrit « Il y a plus d’un demi-million avec des baïonnettes dans les tranchés qui ne se laisseront pas marcher dessus ». Flottent aussi des drapeaux de La République Espagnole. L’Espagne, en ce moment même, victime de l’agression des nationalistes et plongée dans la guerre civile offre à la sympathie des visiteurs ce pavillon de lutte et de combat pour la défense de la République. Ayant subi la longue et terrible « intervention à sens unique », dénoncée au travers des affiches de soldats républicains, des photos de femmes et d’enfants innocents, victimes des affrontements et des bombardements, et de la signature de Picasso, relevant son engagement total dans la lutte contre l’ennemi franquiste, elle affirme courageusement sa foi dans la victoire finale du droit, de la justice et de la liberté.
Au cœur de cette construction architecturale résolument moderniste, en rupture totale avec le néo-classicisme des pavillons totalitaristes, « Guernica » attend son visiteur. Cette toile gigantesque de trois mètres cinquante-et-un de haut et de sept mètres