« Ecrire, c’est noircir une page blanche ; mettre en scène, c’est éclairer une boite noire ». Comme au théâtre, la pièce s’ouvre habituellement avec le rideau, mon sujet s’ouvre par une citation de l’auteur et metteur en scène de théâtre Joël Jouanneau qui dévoile l’importance du rôle du metteur en scène.
Chacun de nous fait inconsciemment sa propre interprétation à la lecture d’un roman ou d’une pièce de théâtre. Il y a donc autant d’interprétations que de lecteurs ; le metteur en scène propose une interprétation d’une pièce, et non la représentation exacte que s’en était faite l’auteur. La boite noire de Jouanneau contient une infinité d’éléments et de problèmes qu’il doit organiser et résoudre : choisir quel rôle distribuer à quel comédien, quels éléments de décor, quel passage du texte supprimer ou modifier, quel élément éclairer plus qu’un autre. On peut se contenter de lire un livre en surface, il en est de même pour le théâtre, mais on peut aussi analyser un texte pour y déceler les pensées de l’auteur afin de les élargir avec les siennes. Le metteur en scène a donc le choix d’être soit le traducteur du texte en une représentation, soit d’en être l’interprète et nous pousser à trouver notre propre interprétation. On peut donc se demander de quelle manière les choix du metteur en scène peuvent orienter la réflexion des spectateurs.
On étudiera les différentes orientations que peuvent prendre les pièces en fonction de la répartition des rôles aux acteurs, puis des choix concernant le texte joué et enfin le rôle du décor dans le parti pris de mise en scène.

La première responsabilité du metteur en scène est, une fois la pièce choisie, de répartir les différents rôles à des acteurs. Si le metteur en scène travaille avec une troupe définie, le choix sera plus réduit, mais s’il peut organiser un casting, le choix sera donc plus vaste et plus adapté à la vision qu’il se fait de son œuvre.
Les indications des auteurs de théâtre sont plus ou moins