Sujet d'invention - article réécriture.
A l'occasion de la sortie de «Révélations», le dernier chapitre de la saga vampirique à la mode Twilight, il m'a été demandé de réaliser dans ces colonnes une critique de ce film. Je m'y refuse. A quoi bon, chers lecteurs, tenter d'analyser un film qui fait déjà les gros titres de tous les magazines et dont les défauts et les points forts (déjà bien plus rares) sont sensiblement les mêmes que les trois précédents volets de la saga ? Quel intérêt peut-on trouver à un tel exercice quand la simple existence de cette série de films pour adolescents me donne un excellent prétexte pour aborder un sujet bien plus vaste et bien plus intéressant : celui du monde merveilleux des réécritures.
A la seule lecture de ce mot, je sens vos poils se hérisser et votre estomac se nouer. Ce terme agite en vous des souvenirs lointains, n'est-ce pas ?
Et oui, retour à vos pupitres et à la cruauté de vos années lycéennes et tentons de donner une définition satisfaisante de la réécriture !
Une réécriture est une œuvre, généralement littéraire, qui peut revêtir de nombreuses formes, mais possède toujours une même caractéristique : la réutilisation de certains éléments issus d'une œuvre antérieure. Il peut s'agir d'une simple traduction, d'une parodie, d'un hommage ou encore d'un misérable plagiat, seule forme de réécriture qui ne présente ni originalité ni potentiel créatif. C'est ici qu'intervient la thèse de votre serviteur, ainsi que le titre de cet article : «Rien ne naît de rien». Car la littérature et l'art en général ne sont,au fond, qu'une constante réécriture du passé.
Mais quel rapport avec les vampires et Robert Pattinson, me demanderez-vous ? Excellente question vous répondrais-je car c'est bel et bien avec le thème des vampires que nous allons illustrer l'omniprésence de la réécriture dans les médias modernes.
Car vous vous en doutez, le mythe du vampire ne date pas d'hier et n'est certainement pas né avec les bellâtres imberbes