Sujet d'invention: critique mise en scène du cid - thomas le douarec
Le Cid, de Corneille, est l’une des pièces de théâtre les plus connues en France. En effet, ce chef d’œuvre au succès retentissant passa à la postérité en partie grâce aux innombrables mises en scène représentées au cours des siècles derniers.
Pourtant, malgré cette pièce jouée maintes fois et qui finit presque par lasser certains spectateurs, Thomas le Douarec a réussi, par le biais de sa mise en scène moderne, à surprendre le public.
L’intrigue se déroule en Espagne, dans le Royaume de Castille, et raconte l’histoire de Rodrigue, un jeune homme qui doit venger son père d’un affront commis par le père de sa bien-aimée, Chimène.
Ici Thomas le Douarec reprend la première version du Cid, de 1637, et nous la fait découvrir bien plus contemporaine, pleine d’action, de vivacité, d’humour, de passion, bercée par les rythmes de flamenco présents tout au long de la pièce.
Critique:
Celle-ci commence d’ailleurs par la présence de tous les acteurs sur scène : ils tapent des rythmes avec leur pieds en ensemble et de plus en plus rapidement. Cela appuie habilement l’esprit espagnol de la pièce qui sera encore renforcé plus tard, entre chaque acte et dans certaines scènes où on retrouvera des passages de flamenco avec les musiciens en second plan et les danseurs et acteurs en premier plan. Ces passages, dont les rythmes amplifient la dimension dramatique de la pièce, sont une totale mais ingénieuse prise de liberté de la part du metteur en scène puisqu’ils ne figurent absolument pas dans le texte original et ne contiennent pas de paroles.
Thomas Le Douarec a décidé, malgré le fait qu’il ait dans l’ensemble bien respecté le texte de Corneille, d’opérer certains changements, dont l’un des plus importants demeure la suppression du rôle de l’Infante et de sa gouvernante. La fille du Roi avait chez Corneille un rôle symbolique plutôt que dramatique, elle représentait un modèle pour Rodrigue comme pour Chimène du fait qu’elle ait éprouvé le même dilemme entre