Vous imaginerez le dialogue entre deux spectateurs ayant vu la pièce Sous contrôle critiquant la pièce.

La représentation terminée, Simon se lève, ramasse ses affaires puis se dirige nonchalamment vers la sortie de la salle. Dans le hall, les spectateurs se saluent, vantent entre petits groupes le talent du metteur en scène, ou bien déclarent que la pièce n'était pas à leur goût. Simon s'apprête à quitter le théâtre lorsqu'il aperçoit, qui se dirige vers lui, Gérard, le professeur avec lequel il avait pris pendant quelques années des cours de théâtre. Arrivé à son niveau, l'homme lui lance en lui attrapant la main pour la lui serrer :
« Ah, Simon ! Je suis content de te voir ici ! Je vois que tu as suivi mes conseils. Alors, qu'as-tu pensé de la pièce ? J'ai trouvé ça très dur à saisir, et, sincèrement, je n'ai absolument rien compris ! Vraiment ? s'étonne Gérard avec un haussement de sourcils, Pour ma part, j'ai trouvé la pièce extrêmement intéressante ! As-tu remarqué comme la mise en scène, tout le long de la représentation est là pour faire passer son message, et cela par tout les moyens possible, en passant par le visuel, l'audio, ou bien même l'odorat ! Chaque scène est un instrument métaphorique visant à représenter et dénoncer une conséquence de la surveillance continue d'une population, d'une mise « Sous contrôle » ! Oui ça j'avais compris, mais était-ce vraiment utile de répéter pendant plus d'une heure, que la population devient paranoïaque ? Je veux dire, on pourrait résumer cette représentation en trente minutes et l'on en retiendrait sûrement la même chose ! Mais là, sincèrement, à répéter dans chaque saynète là même chose, on s'ennuie ! Non, tu ne comprends pas, le but n'est pas simplement de montrer que tout le monde devient paranoïaque, mais de représenter chaque conséquence qui peut découler de cette surveillance, les dérives que suscitent cette société de contrôle, comme la schizophrénie, la peur, l'isolation,