Samedi 23 juin 1930:
Aujourd’hui, ou plutôt ce soir, je vais à la fête d’anniversaire d’Auguste, un ami de longue date. Je vais enfin pouvoir me détendre après cette semaine de travail ennuyeux. Cela me fait penser que, Jean n’est même pas invité, j’espère qu’il ne nous en voudra pas à Auguste et moi. À propos de Jean, j’ai rendez-vous avec lui demain matin à 11h30, j’espère tout de même être en forme demain matin, Jean prend un malin plaisir à me critiquer dès qu’il le peut ! Surtout s’il apprend pour l’anniversaire d’Auguste !
Dimanche 24 juin 1930:
Je ne sais par où commencer ! Je ne sais pas si ce sont les restes d’alcool de la veille mais j’ai vu des choses inimaginables ! Je me rendais comme prévu à l’épicerie où j’avais rendez-vous avec mon ami Jean. Comme je le redoutais, je suis arrivé avec une vingtaine de minutes de retard, Jean est arrivé en même temps que moi mais il s’est justifié en expliquant qu’il savait que j’allais être en retard, et est donc arrivé lui aussi en retard. Sur ce coup-là je dois dire qu’il n’a pas tout à fait tort. Evidemment je suis arrivé avec mes vêtements de la veille, les cheveux dépeignés et la langue chargée. La fête d’Auguste était vraiment réussie et on pouvait le voir à mon accoutrement, et il ne sait pas gêné pour me le faire remarquer. Tout en écoutant Jean me faire la morale, j’entendis au loin un bruit étrange, j’essaie de ne plus y penser mais c’était difficile avec Jean qui ne faisait que de me critiquer. Le bruit semble se rapprocher, il est de plus en plus fort, jusqu’à couvrir totalement la conversation. Soudain un rhinocéros passa à toute vitesse dans la rue de l’épicerie, tout le monde fut stupéfait. J’essayais de trouver une explication la plus rationnelle, mais Jean trouvait toujours à redire à mes suppositions, il ne pouvait venir ni d’un jardin zoologique, ni d’un cirque ambulant et encore moins d’un bois marécageux. Daisy fit son apparition dans la pièce ; surpris, je fis tomber maladroitement mon