Sujet d'invention
Thérèse
8e arrondissement
Rue Royale
75000 Paris
A Paris, le 14 Avril 1920.
Cher Bernard,
Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vue et que nous n’avons eu aucun contact. Je vous écris cette lettre pour prendre de vos nouvelles ainsi que celles de Marie. Egalement pour vous raconter mes journées à Paris. Tout d'abord je débuterai mes mots en vous disant qu'à ce moment précis je suis assise en terrasse sous un beau soleil au café de la Paix, où nous nous sommes quittés à Paris. Ce lieu m'apaise, je m'y sens libre. Enfin.
Trois ans, si ma mémoire est bonne, trois ans. Aucunes nouvelles, aucuns signes, depuis l'enterrement de l'Oncle Martin. J'ai vraiment tiré un trait sur Argelouse.
En réalité je fais cette démarche pour savoir comment se passe la vie là-bas. Comment va Marie ? Je pense qu'elle doit avoir grandit, elle doit être belle. Il est vrai que je n’étais pas assez présente pour elle. Mais aujourd’hui, je ressens l’envie de découvrir ce qu’est une vraie relation mère, fille. Souvent je pense à elle, mais je me dis qu’il faut compenser l’absence par le souvenir. Alors dîtes lui qu'elle vienne me rendre visite un jour à Paris, qu'elle prenne le train.
Et vous ? Oh oui vous, j’ai longuement réfléchis à ce que j’avais pu faire avec un homme pareil, mais au final ce qui me plaît en vous, ce sont mes souvenirs, même si ils ne sont pas tous agréable. Passons.
Allez-vous mieux depuis ce temps ? Prenez vous vos gouttes correctement, il le faut à présent. J'espère que vous aussi, vous trouverez ce qu'est le bonheur, le vrai. Je vous remercie encore d'avoir annulé ce procès, mais je n'évoquerai pas une fois de plus les causes qui nous on conduite à de choses pareils, nous en avons assez parlé. Non seulement, je pense qu'on est amené tout au long de notre vie à prendre des décisions, à faire des choix, parfois les choses se font en douceur, parfois on doit les brusquer un peu, donc c'est pour cela que j'ai consulté