Supple ment au voyage de Bougainville Diderot
Supplément au voyage de Bougainville, de Diderot, soulève le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré. Dans cet extrait, Denis Diderot met en scène un vieillard qui se présente comme étant indifférent au départ des blancs. Au moment de ce départ, il prononce un discours violent adressé directement à Bougainville. Dans ce texte, Diderot souligne l'opposition entre deux nations, les qualités des Tahitiens devant les défauts de la culture blanche. Il montre que le comportement prétentieux des colonisateurs est à l'opposé des valeurs des Lumières et n'a pas de place dans une société éclairée.
Ce qui concerne la cruauté, la violence, l'immoralité et l'injustice:
La cruauté et la violence:
Le champ lexical appartenant à la cruauté est riche : "enchaîner", "égorger", "assujettir", "servirez", "se haïr", "asservir"...
Il manifeste en même temps l'attitude des Européens et l'attitude des Tahitiens entre eux. On a une contamination de la violence. Il y beaucoup de termes de violence qui est celle de la colonisation pour la souligner : "funeste avenir", "fureurs inconnues", "folles", "féroces", "esclaves", "teintes de votre sang".
Diderot emploie aussi des termes qui connotent le mépris : "vis", "corrompus", "vils", "ambitieux" qui renvoient à la question rhétorique: "Sommes-nous dignes de méprit?". On a une mise en cause du bien fondé de la colonisation.
L'injustice et l'immoralité:
L'injustice est marquée par l'intrusion de la notion de possession. (l.29). On a aussi l'émergence de besoins nouveaux: des besoins factices qui créent une hiérarchie, une jalousie. Cette injustice s'exprime par la loi du plus fort qui est marquée par l'attitude des occidentaux qui arrivent sur la côte: ligne 25: "Ce pays est à nous". Cette loi du plus fort s'oppose à la loi naturelle qui est logée dans la seconde partie de ce texte.
Les méfaits de la