Supplement au voyage de bougainville
Initialement destiné à la prêtrise, Denis Diderot fait ses études chez les jésuites. En 1732, diplômé maître ès arts, il mène une vie bohème et littéraire faite de petits métiers. Il traduit des ouvrages anglais de médecine et de philosophie, qui le poussent à rédiger ses 'Pensées philosophiques' en 1746, où il démontre déjà son caractère athée. Ami de Rousseau et d'Alembert, il accepte de se charger avec ce dernier de l'élaboration de 'L' Encyclopédie' en 1747. Ce travail occupera vingt ans de sa vie, mais ne l'empêchera pas d'écrire ses propres réflexions. La publication en 1749 de sa 'Lettre aux aveugles', lui vaut d'être condamné par l'église et emprisonné à Vincennes durant trois mois. Cette arrestation, si elle le rend méfiant, affermit son caractère. Tour à tour critique d'art, romancier, auteur de théâtre, défenseur de la raison critique, Diderot s'affirme comme le chef de file des Lumières françaises. Incarnation de l'honnête homme, ses ouvrages n'en sont pas moins interdits, y compris 'L' Encyclopédie'.
BIBLIOGRAPHIE : http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-didero.htm
Résumé Supplément au voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas.
Dialogue écrit par Denis Diderot, paru en 1772.
En 1771, le navigateur français Bougainville publie son Voyage autour du monde. Le dialogue de Diderot est une réaction à ce récit de voyage. Il y développe ses propres réflexions à propos de la colonisation, l'esclavage, la liberté, etc.
Dans ce texte, présenté sous la forme d'un dialogue, il est question d'un vieux Tahitien, qui adresse plein de reproches à Bougainville et à ses intentions de coloniser Tahiti. Les propos du vieux Tahitien, qui incarne le mythe du « bon sauvage », laissent transparaître la critique acerbe de Diderot. La phrase réprobatrice