La suprématie présidentielle sous la V*e* république « La Président de la République doit être la clé de voute de notre régime parlementaire » Michel Debré, discours du 27 août 1958 devant le Conseil Constitutionnel. La Ve république est née de l’échec institutionnel et gouvernemental de la IVe république. Le problème majeur de cette dernière était qu’elle nourrissait une très forte instabilité gouvernementale. Le putsch d’Alger et la crise du 13 mai 1958 ont permis un retour au pouvoir du Général De Gaulle, se portant alors volontaire pour régler ces problèmes prépondérants. Celui-ci fut désigné par le président René Coty le 30 mai 1958, et investit le 1er Juin de cette même année. Cela marque le commencement d’une « révolution » des prérogatives présidentielles. Le 28 septembre 1958, les français répondent oui par 79% au référendum les interrogeant sur l’établissement d’une nouvelle constitution. Celle-ci est adoptée le 4 octobre 1958. Le discours prononcé par le Général De Gaulle à Bayeux en 1946, a nettement informé la population des volontés d’évolution de la fonction présidentielle du Général, tendant à favoriser l’exécutif. Intéressons-nous aux termes du sujets. La suprématie désigne une situation de domination conférant une autorité incontestée. Le Président de la IIIe République et celui de la Ve République disposent de prérogatives similaires. Cependant, l’histoire nous a montré que sous la IIIe République celles-ci n’étaient pas utilisées pleinement par son possesseur. Ce qui n’est pas le cas de la fonction présidentielle actuelle qui use (et abuse ?) des pouvoirs qui lui sont conférés. Enfin définissons le terme de président. Celui-ci a nettement évolué d’une république à une autre. Sous la IVe , ce n’était qu’un titre honorifique. A l’instar des dires de Raymond Barre, « un président qui inaugure les chrysanthèmes ». Sa place est aujourd’hui plus importante et clairement définie. Il est notamment appelé, selon certaines opinions,