Sur le voyage
Qu’on opte pour la rando en Bretagne, la pause plage à Palma ou le trekking au Sahara, nous n’avons qu’une idée en tête : souffler pour nous recharger !
Santé, forme, beauté, épanouissement personnel, longévité… Le vacancier des temps modernes, quand il boucle ses valises, ne se pose pas trente-six questions : il veut être " bien ". Dans son corps et dans sa tête ! " Conséquence d’une société formidablement stressée, on repère un besoin vital de parenthèses sociales, de récréation, de détente, de fuite loin du monde de la compétition pour récupérer sans pression, souligne le sociologue Bernard Cathelat1. Désormais, on s’échappe à la première occasion vers un ailleurs dont les règles sont différentes. Le succès d’Internet, des jeux vidéos, du virtuel est à rapprocher de l’engouement pour les voyages lointains et l’exotime. "
Différent ? Un univers isolé de la pollution et du bruit, au soleil de préférence, sentant plus la chlorophylle que les gaz d’échappement, invitant à une table saine sans pour autant être " bio ", à des fêtes populaires sans pour autant donner dans le gigantisme, compte parmi les ingrédients de base pour des vacances réussies. Une bonne dose de convivialité en plus, le tout assaisonné d’une valeur montante : la lenteur. En fait, renouant avec les premières heures de son histoire, le tourisme du nouveau millénaire n’a pas vraiment d’autre choix que de répondre à une très forte demande thérapeutique. " Le voyage, ça fait avancer ", dit Nouvelles Frontières. " Etre Re ", dit le Club Med. Des vertes campagnes du Limousin aux plages blanches des Maldives, en passant par les sommets des Andes, la tendance est à la " touristhérapie " – qui pourrait compter parmi les prochains néologismes du vocabulaire touristique. Mais, au-delà de ce but non dit et souvent non avoué, masqué par quantité d’alibis culturels et sportifs, le vacancier obéit à d’autres motivations inconscientes. Celles que recèlent ses