Surmonter la timidité
Transpiration excessive, gorge serrée, estomac noué, rougeurs diffuses, autant de symptômes que les timides expérimentent au quotidien. Le Petit Robert définit la timidité comme une gêne, une gaucherie se traduisant par un manque d’aisance et d’assurance. Être timide, c’est avoir peur des autres, en particulier des personnes qui, pour une raison ou pour une autre, représentent une menace émotionnelle. Près de 80 % des timides révèlent leur aversion à prendre la parole en public, d’autres éludent toute rencontre ou restent figés dans l’immobilisme, incapables d’une quelconque initiative. Il y a aussi ceux dont l’anxiété est telle qu’elle leur fait perdre tous leurs moyens. Lorsqu’elle atteint son paroxysme, elle peut même générer de véritables crises d’angoisse. L’anxiété qui accompagne la timidité est même susceptible d’interférer avec l’attention et d’altérer la mémoire lorsque la situation est trop angoissante.
Pourquoi est-on timide ?
Certains psychologues pensent que la timidité serait une composante dont on hérite, comme l’intelligence ou la stature. D’autres évoquent plutôt un défaut d’acquisition d’aptitudes sociales nécessaires à l’établissement de rapports satisfaisants avec autrui. Ces aptitudes englobent la compréhension et l’acquisition de comportements précis en société, elle permet l’intégration au groupe. Les psychanalystes expliquent que la timidité ne serait qu’une manifestation consciente de conflits inconscients réprimés au fond du psychisme. La timidité trouve généralement ses racines dans l’enfance : des parents surprotecteurs, une éducation trop stricte ou trop autoritaire, un traumatisme, un divorce des parents vécu avec un sentiment d’abandon, un environnement familial écrasant, , un manque d’occasions de lier contact avec de nouvelles personnes, etc. « Pour bien grandir et s’épanouir, un jeune enfant a besoin de faire confiance à son entourage, d’avoir des rapports lui procurant un sentiment de sécurité. La