Surrealisme
I - Le poète est un menteur, la poésie est mensonge
1 -Le poète peut mentir par omission : en effet, il peut tout d’abord mentir par omission c’est-à-dire ne pas tout dire ou ne dire pour ne donner que son point de vue parcellaire. On voit par là que parfois les mots peuvent avoir pour fonction de cacher les idées, ne pas tout dire revient à soulever la question de l’au-delà des mots, derrière les mots se cachent l’essentiel.
2 - le poète transforme la réalité et réinvente la langue :
Il donne une forme inhabituelle à la réalité et transforme la langue car il ne parle pas comme dans la vie, nous avons des textes versifiés, des inversions des mots, des jeux sur la syntaxe et une abondance d’images comme les comparaisons, les métaphores sans oublier les métonymies. Le langage poétique est pour reprendre l’expression de Rimbaud une véritable « alchimie du verbe ».
3 - Le poète ment par déformation :
Outre le fait de mentir par omission, le poète peut aussi mentir par déformation, cela signifie qu’il ne restitue pas la réalité telle qu’elle est mais la recréée, l’art poétique est une recréation du monde à travers les images par exemple. Le genre poétique n’est donc pas la réplique exacte de notre réalité quotidienne. Nous pouvons donc affirmer que l’artiste poète n’obéit pas à la logique du monde, il rapproche des réalités qui pourtant parfois ne peuvent coexister ensemble, nous pouvons citer à égard les tableaux de Chagall qui transpose la réalité de manière manifeste en jouant sur les proportions, un cheval peut devenir plus grand qu’une maison. Nous retrouvons cet état d’esprit de transformation absolue dans le surréalisme.
II - si le poète ne dit pas vrai, il dit « plus juste » comme un peintre car il a une sensibilité très aigue
1 - L’ordre du cœur domine chez le poète
Nous pouvons reprendre la terminologie pascalienne et affirmer que ce n’est pas l’ordre de la raison qui domine chez l’artiste mais