Susciter la jalousie de ovide
Cet extrait de texte se situe dans le livre 2 de l’art d’aimer. Alors que le livre 1 est consacré aux conseils aux hommes pour trouver la femme idéale, le livre 2 leur enseigne comment la garder. Dans notre passage Ovide explique que pour raviver la flamme d’un amour qui part en fumée, il suffit à l’homme de rendre jalouse sa compagne car, selon lui, rien n’est plus agréable pour un amant que de voir sa femme offensée d’apprendre qu’elle est trompée. Nous verrons dans un premier temps qu’Ovide dresse une véritable peinture de la passion, dans un deuxième temps que cette scène est assimilée à une guerre orchestrée par le poète et enfin nous verrons comment ce passage est rattaché à l’ensemble de l’œuvre.
Ovide explique dans la première partie de notre extrait que l’amour d’un homme et d’une femme peut rapidement être dépassé par une sorte de routine car « languet amor », l’amour languit, dans la sécurité « secura ». Il compare cet amour à un feu qui se consume « ut levis absumptis paulatim viribus ignis ipse », mais que l’on peut raviver grâce à du souffre « admoto sulpure ». Dans une relation amoureuse, c’est la jalousie qui ravive la flamme. Ovide dresse un véritable tableau d’une jeune femme désespérée et en colère pensant être trompée par son mari. La jeune femme perd ses couleurs et sa voix « voxque colorque fugit » et se lance dans une fureur « furiosa » incommensurable. Ovide décrit ses actions avec des verbes tels que « laniet », arrache, la jeune femme se griffe les joues « teneras cui petat ungue genas ». Il évoque une passion qu’on ne peut maitriser, le rythme s’accelere, les vers sont ramassés, on assiste à une véritable scène de marivaudage avec un jeu de l’amour entre la femme hystérique et l’homme qui s’en délecte car il se sent aimé. De plus, on remarque qu’Ovide présente cette scène comme une véritable guerre dont il serait le chef d’orchestre.
Tout au long de ce passage, on observe une métaphore filée liée au