Arthur Rimbaud, né le 20 Octobre 1854 à Charleville, second d’une famille de cinq enfants, il se sent très vite étouffé par le climat familial. Un père capitaine d’infanterie peu présent jusqu’à quitter le domicile conjugal, et une mère stricte et austère, façonne peu à peu un tempérament prompt à se révolter. Aussi dès l’enfance s’il étonne ses maitres par son intelligence brillante, ses dons pour l’étude, il en va de même par son caractère fantasque et instable. Tantôt dans l’errance se liant, au grand dam de sa mère, d’amitié avec des gamins des rues. Tantôt brillant, en effet à 14 ans il est capable de rédiger en latin un poème de soixante vers, envoyé par la suite au fils de Napoléon III. Dans la foulée il rafle tous les prix d’’excellence et est promis à un bel avenir universitaire, cependant il reste toujours en proie à ses démons intérieurs, mélange de révolte et de désir d’escapade. La guerre de 1870 le rend antimilitariste, il vit comme un voyou, écrit « Mort à Dieu » sur les murs et fugue dès qu’il en l’occasion.
En 1871 il rencontre un Verlaine rangé, marié et ayant renoncé à ses débauches, celui-ci admiratif des poèmes de Rimbaud qu’il a lu, lui a envoyé l’argent pour faire le voyage à Paris. A son contact Verlaine renonce à ses bonnes résolutions, il recommence à boire, quitte le domicile conjugal et insulte les écrivains. Dans les cafés parisiens leur liaison tumultueuse fait scandale. Ils partent en Belgique puis à Londres.
Le 10 Juillet 1873, las de cette errance, Verlaine ivre blesse Rimbaud au bras, d’un coup de pistolet et écope de la prison. Rimbaud en fait une confession et publie à compte d’auteur Une saison en enfer. Alors qu’il pense ainsi accéder à la gloire, l’accueil du public est glacial. Découragé encore une fois après un séjour à Londres avec le poète Germain Nouveau, où il achève Les Illuminations, il renonce à seulement 19 ans à la littérature. Son œuvre poétique, il l’aura composée entre sa dix-septième et sa dix-neuvième