Swag machine
Cette scène est la répétition générale du meurtre : Lorenzo est déterminé à agir. Il imagine la scène dans les moindres détails.
Un monologue mouvementé
• Musset veut traduire l’anxiété de son héros avant le crime. Son discours désordonné est la marque de son délire intérieur. Lorenzo est en totale opposition avec le héros classique qui monologue car il extériorise son angoisse.
• Lorenzo a plusieurs interlocuteurs fictifs : Catherine, Marie (sa mère), Philippe, les républicains, Scoronconcolo, Jeannette, Giomo.
• Des phrases brèves, souvent nominales et de nombreuses répétitions et exclamations : « Pauvre fille ! », « Pauvre Catherine ! », « Que ma mère mourût de tout cela », etc.
• Par la présence des tirets, ce monologue ressemble à un dialogue. En réalité, Lorenzo se parle à lui-même.
• Le mélange des temps verbaux traduit l’agitation du personnage : o le futur (répétition du meurtre) : « je lui dirai », « j’emporterai », « j’irai droit au cœur ; il se verra tuer », « je passerai », « il posera », etc., o le présent (plusieurs valeurs : présent de narration, présent d’actualité, présent de vérité générale), o le conditionnel, o le passé composé et l’imparfait. Lorenzo se souvient d’instants heureux.
La psychologie du personnage
Plusieurs sentiments chez Lorenzo :
• L’angoisse, la nervosité : Lorenzo est obsédé par l’heure. Il craint de nouveaux obstacles : « pourvu qu’il n’ait pas imaginé quelque cuirasse nouvelle, quelque cotte de mailles ».
• L’amertume : les républicains sont incapables d’agir. Les hommes ne sont capables que de bavardages. Lorenzo ne se fait pas d’illusions sur l’utilité de son acte : « Si les républicains étaient des hommes, quelle révolution demain dans la ville ! ».
• La dérision de Lorenzo à propos du meurtre qu’il a programmé (fin de la scène).
• La tendresse : lorsque Lorenzo évoque Jeannette (nostalgie), Catherine et sa mère.
• La jubilation, l’exaltation : lorsque