Symbolisme dans le mal
I) Peinture et dénonciation de la guerre
Le carnage
Ce poème peint l'horreur et la boucherie de la guerre. Il la dénonce sur un ton virulent. Cf. Candide Chapitre 3 "boucherie héroïque" très forte antithèse. Juxtaposition de deux termes antithétique -> dévalorisation de la valeur de l'héroïsme ; Voltaire dénonce la complicité de l'Eglise et du Roi.
Rimbaud la décrit ici dans le 2ème quatrain v.1 à 6.
Dès le v.1, la métaphore "les crachats rouges" donne le ton du poème.
Pour insister sur un mot en poésie, on le place soit au début, soit à l'hémistiche ou soit à la fin du vers.
Importance de la place de "crachat". Un mot aux sonorités dures, terme très vulgaire et trivial, qui évoque le désagréable, le dérangement et le réalisme.
"Crachat rouge" évoque le sang, opposition entre le ciel bleu…, l'or, le vert.
Le canon crache du feu en 1870. Le mal a la couleur du feu, du sang, et de la haine. Nous avons un enjambement entre le vers 1 et 2 qui met en valeur le sifflement. Pour évoquer la vision et l'ouïe avec des sensations visuelles et auditives. Trajectoire du crachat du canon.
Le rouge du vers 1 est repris par écarlate v.3, c'est plus pathétique.
Sonorités dures :
Allitération en - "r", "crachat, raille, croulent"
- "f", "infinie, fumant"
- "sse", "masse…"
Sensation visuelle "rouge" et auditive agressive.
2. Déshumanisation des hommes
Vue du ciel proposé par Rimbaud dans les 6 premiers vers est un champ de bataille.
Les couleurs -> en écarlate les troupes françaises et en vert les troupes prussiennes. Une fois recouverts d'un uniforme, ils deviennent des pions et perdent toute individualité car c'est une masse. V.6 "fait des hommes un tas fumant". Transformation terrible des hommes en un tas fumant. En fait, des hommes transformés dans un tas calciné -> cendre -> mort.
Le verbe "faire" est utilisé à contre-emploi, il crée le mal mais ne le fabrique pas.
La souffrance des mères
La mère donne