Synthèse sur le rire
C’est ce que nous montre le dossier constitué de trois documents : le premier intitulé « Des propos de facho mal déguisés sous un look bobo » par Eric Besson, article du 29 mars 2010 paru dans le journal Libération ; le second aussi, publié le 27 mars, « La réaction de Besson est démesurée », interview de François Morel ; et le troisième, extrait du quotidien le Monde, « Je persiste et signe : l’humour a ses frontières », par Jean-Luc Hees, le 1er avril.
Dans ces conditions, on peut se demander si le métier d’humoriste ou simplement la liberté d’expression, ne sont-ils pas menacés, voire censurés ?
Ainsi, nous étudierons tout d’abord le rire qui ici a fait polémique, pour ensuite affirmer les droits du rire, et enfin établir les limites du rire.
En effet, le différend qui a créé une véritable polémique, et a secoué l’opinion française, opposé à la base Eric Besson, alors Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire ; à Stéphane Guillon, humoriste, acteur, et chroniqueur sur les ondes de la radio France Inter. Ce dernier, lors d’une de ses chroniques, a dépeint le ministre comme « Mata-Hari de la politique française » qui aurait infiltré le parti socialiste afin d’implanter des idéaux du Front National (extrême droite). Il a peu de temps après été licencié. Le sketch de Guillon portait donc entre autres sur les origines du ministre, son physique (« yeux de fouine », « taupe », « traitre »), et a donc était qualifié par ce dernier de raciste, ou de « facho ».
Ensuite, le comédien et chroniqueur François Morel, également chez France Inter, a lui aussi suscité de vives réactions, en s’indignant de l’intervention de Jean-Luc Hees, président de Radio France, qui s’est excusée auprès du ministre des