Synthèse acculturation
Aux XVIème et XVIIème siècles, peu de temps après la découverte de l’Amérique, les Espagnols ont cherché à christianiser les populations du Sud, comme au Pérou, au Mexique, les Andins, les Incas.. Ils ont attribué un caractère démoniaque à la religion indigène et ont tenté, par exemple, de détruire le culte inca. On assiste à une acculturation. En effet, le contact prolongé entre des groupes de sociétés différentes entraînent des changements socioculturels. Les éléments d’une culture, mêlés à ceux d’une autre, évoluent. Ce processus dynamique apparaît imposé, avec pour groupe dominant qui occupe les pays d’Amérique, celui des chrétiens d’Europe. L’acculturation demandée n’est pas ici véritablement constatable même si les deux notions se superposent bien souvent. Il y a, dans une certaine mesure, coopération de la part des indigènes. Dans un premier plan, les indiens ont manifesté une opposition en persistant dans leurs cultes locaux, vus comme « un obstacle sérieux à la pénétration du dogme chrétien ». Malgré les baptêmes, mariages et la construction des églises en masse, ils ont rejeté ces pratiques. Les Ordres Religieux ne sont pas parvenus à agir en profondeur. Alors, le culte des morts et l’idolâtrie, par exemple au Mexique, ont persisté. Et, les cimetières étaient délaissés. Les réactions de l’Eglise, après le constat de cette résistance, ne se sont pas faites attendre : destruction des idoles, traductions des catéchismes et décision d’utiliser les termes en quechua signifiant « âme du mort » pour caractériser le diable. D’autre part, certaines valeurs ont pu être assimilées mais les indigènes se sont appropriés des traits et ont rejeté ceux incompatibles avec leur culture. Ils vont jusqu’à réinterpréter des aspects. Les baptisés gardent leur nom d’origine auquel ils ajoutent leur nom de baptême. Aussi a-t-on remarqué que lors de